

Si je vous dis : France, Espagne, Bulgarie, Géorgie, Kazakhstan, Corée du Sud et Turquie ? Non je ne suis pas en train de regarder une mappemonde mais bien d’énumérer le nombre de clubs où Mathias COUREUR a évolué depuis le début de sa carrière. C’est donc la TFF First League qu’il découvrir depuis quelques semaines. Comme à chaque fois, nous sommes aux rendez-vous pour recueillir ses premières impressions sur cette nouvelle aventure.
Mathias, que fais-tu en Turquie ?
Je joue au foot (rires) !
Varna c’est ton club de cœur, tu n’as pas peur de le quitter une fois de plus pour une mauvaise expérience ?
Ça s’est super bien passé j’étais meilleur butteur d’Europe même si je sais que toutes proportions gardées, ça reste la Bulgarie… Mais le projet de Samsunspor c’était une bonne opportunité et faire partie de la base de ce projet c’est intéressant. Je pense que dans les années à venir ça va être un club qui compte en Turquie. C’était aussi un défi, je voulais me prouver à moi-même que je pouvais jouer à ce niveau-là ça m’a donné envie de signer ici.
Revenons sur ce statut de meilleur buteur, quelle est la recette de ce succès ?
C’est pas difficile, c’est le travail ! Aussi, j’avais la chance d’être dans un club que j’aimais. Autre chose et je le dis haut et fort le fait d’avoir rencontré ma femme, de m’être marié, ça m’a apporté une stabilité. Ça m’a beaucoup aidé, j’en suis convaincu.
Avais-tu imaginé faire la une des journaux, enchaîner les plateaux TV en étant meilleur buteur d’Europe à 31 ans ?
Je l’avais déjà fait j’ai souvent été sollicité et je pense même qu’honnêtement ce n’est pas la période où j’ai été le plus sollicité par les médias. Je n’étais pas surpris par contre, là où j’ai été surpris, c’est quand ça a pris une ampleur un peu “bizarre”. Ça a fait parler de moi en bien parce que ça fait plaisir à l’égo, à la famille et en mal parce que les gens m’attaquaient gratuitement. Tu te retrouves dans une position où tu n’as rien demandé, on te donne le statut de meilleur butteur d’Europe et certains disent que tu es nul parce que tu joues en Bulgarie… C’est l’être humain, c’est comme ça. J’ai gardé le côté positif.
Penses-tu pouvoir continuer sur cette lancée dans ton nouveau club ?
Je ne sais pas, on verra. Pour moi l’important c’est d’aider le club au maximum et atteindre l’objectif c’est-à-dire monter en super ligue soit en première division turque. Si on fait ça je serais déjà très content. Si je continue à mettre des buts je serais encore plus content (rires)
Ce nouveau club justement, comment cela se passe pour toi ?
Je suis très heureux, les installations sont bonnes, le stade est aussi est bien. C’est un environnement très professionnel. On a un bel objectif, un projet extraordinaire. Ce weekend, j’ai marqué mon premier but ce weekend, je suis très heureux. Ma femme aussi se plait bien ici donc c’est encore mieux.
La Turquie, un nouveau pays. Ça ne fait que quelques semaines que tu y es mais quelles sont tes premières impressions ?
C’est plus que positif. Moi en tant que musulman c’est vraiment le type de pays qui me convient de ce côté-là je suis bien. La nourriture est bonne, les Turcs sont très gentils. Je sais bien sûr qu’il y aura des côtés négatifs à un moment mais pour l’instant, je n’en vois pas beaucoup.
Mathias, 5 ans qu’on se connait et que je te pose les mêmes questions: quand penses-tu te poser dans un club ? Est-ce que tu commences à envisager la fin de carrière ?
J’ai 33 ans dans un mois. Est-ce que je vais me poser dans un club ? Je ne sais pas je ne peux pas parler à l’avance car à chaque fois il y a un nouveau défi qui se présente à moi. Par exemple on m’avait dit qu’à Cherno More j’étais à la fin de ma carrière. En Corée, on m’avait dit la même chose, que j’étais en fin de carrière. Je voulais prouver à tout le monde que je n’étais pas “mort”. On m’a même challengé de mettre 15 buts cette saison, je l’ai fait en 6 mois. J’aime les challenges ! Quand je suis venue en Turquie, j’ai eu beaucoup de critiques, on m’a dit que je n’ai pas le niveau, que je ne réussirai pas. Forcement, moi quand on me dit : “ tu ne peux pas” j’ai encore plus envie de le faire. Je vais tout faire pour prouver à tout le monde que je peux le faire. Je ne peux pas encore dire si je vais me poser. La retraite comme je t’ai déjà dit, je la prépare tranquillement, on verra. Pour l’instant je suis concentré sur le foot !
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