
Ronny LABONNE est âgé de 18 ans, il a quitté la Martinique très jeune après avoir commencé à jouer au football à L’US Robert à quatre ans et demi. Passionné de foot, il évolue aujourd’hui parmi les U19 de Lyon La Duchère au poste de milieu droit. Ensemble, nous avons évoqué ses premiers pas en tant que footballeur et ses espoirs de devenir un jour, joueur de football professionnel.
Parle- nous de tes premiers pas sur les terrains.
J’ai commencé à 4 ans et demi à l’US Robert. C’est la secrétaire de l’US Robert qui a dit à ma mère de m’inscrire parce qu’elle me voyait m’entraîner avec les grands de mon quartier. Je suis allé faire un entrainement, le président n’était pas trop d’accord parce que j’étais trop petit ; il m’a dit de participer à un entrainement et que si ça se passait bien il me prendrait au club. Ça s’est bien passé du coup, j’ai intégré le club. À partir de 12 ans, durant les vacances d’été, je suivais un stage de football d’une semaine en pension complète organisé par le FC Girondins de Bordeaux. J’en ai aussi suivi un à l’AS Saint-Etienne. Pour participer à ces stages, je m’inscrivais sur internet et après je participais aux séances d’entrainements de l’équipe pendant une semaine. À la fin il y avait des récompenses, des prix etc…
Pourquoi souhaitais-tu participer à ces stages ?
C’était plus pour progresser pendant les vacances, car pendant cette période-là, je n’arrivais pas à rester sans jouer au foot. Les stages me permettaient de jouer en France et de voir si j’avais le niveau.
Tu as aussi fait un essai à Marseille qui n’a pas été concluant. Cette épreuve t’a-t-elle donné envie d’arrêter ?
Le football, c’est une passion, c’était difficile certes, parce que échouer c’est toujours difficile… Mais je n’ai pas douté, le football, c’est ma passion, c’est ce que j’aime faire je prends plaisir à jouer. Je ne vais pas douter pour si peu. Il y a beaucoup plus difficile dans la vie.
Tu participes ensuite à la Coupe Nationale avec la sélection de Martinique et là une nouvelle opportunité se présente.
J’ai été recruté par l’AS DRANCY (93). J’ai dû quitter ma famille et mon île à quatorze ans. À cette époque, nous étions six copains à tenter l’aventure, nous nous sommes beaucoup entraidés au point de devenir comme des frères.
À quels types de difficultés as-tu été confronté après ton départ de la Martinique ?
La grosse difficulté a été l’hébergement, vu que j’étais mineur et que le club recruteur n’avait pas d’hébergement à me proposer. Heureusement, la mère d’un copain a bien voulu nous accompagner dans cette aventure. Je ne la remercierai jamais assez. D’ailleurs lorsqu’elle a déménagé, j’ai quitté Paris pour Lyon.
Si tu n’avais pas été hébergé par cette famille penses-tu que tu aurais réussi comme tu l’as fait ?
Non car justement, c’est grâce à cette famille-là que j’ai pu partir, pu être hébergé, ça m’a permis d’évoluer et d’être vu par d’autres clubs. Je trouve que c’est vraiment un plus d’être en famille. Moi j’étais dans une bonne famille, avec la mère de Florent POULOLO qui nous a vraiment traité comme ses propres enfants, ça nous a beaucoup aidé.

Combien de temps es- tu resté et comment ça s’est passé pour toi à Drancy ?
Je suis resté un an à Drancy. Après mon premier entrainement à l’AS Drancy, j’avais les pieds tellement en compote que j’ai dû les tremper dans une bassine d’eau glacée une bonne demi-heure. L’intensité du jeu n’est pas la même qu’aux Antilles. Ça se passait bien, on était à six, une bande de copain donc ça nous a beaucoup aidé. Après au niveau de l’école, c’était difficile parce que football tous les soirs et leçons, c’est difficile à concilier mais je trouve que je m’en suis bien sorti. Pendant cette année-là j’ai passé un essai au Havre AC qui n’a pas été concluant. Lyon La Duchère s’est présenté, ils m’ont présenté leur projet et ça m’a tout de suite intéressé.
Pourquoi cela n’a pas fonctionné au Havre ?
Justement, même moi je ne sais pas…
Aujourd’hui tu évolues à Lyon La Duchère, qu’est ce qui change de ton passage à Drancy ?
C’est diffèrent car il n’y a pas la présence des autres martiniquais, mais c’est un très bon club, je prends plaisir à jouer, ils me font confiance, ça fait 3 ans que je suis dans ce club maintenant.
Tu évolues donc dans une équipe amateur, est-ce que c’est ce que tu t’étais imaginé en partant de Martinique
Quand tu pars de Martinique pour jouer au football, c’est pour essayer de jouer au plus haut niveau. Après j’ai 18 ans, je suis encore jeune, j’ai le temps devant moi, si une opportunité se présente, je la saisirai sinon je continuerai à jouer au niveau amateur. À ce jour mon objectif est de réussir mes études en fac de sport pour pouvoir travailler dans le monde du sport tout en jouant au football au plus haut niveau

C’est en partie grâce à votre parcours en Coupe Gambardella que j’ai repéré ton profil, parle nous de cette compétition.
On a tout récemment gagné Saint-Etienne en 64ème de finale de Coupe Gambardella ; en 32ème on va affronter Evian-Thonon Gaillard on a la chance de les affronter chez nous. C’est bien parce que comme dit mon entraîneur, la coupe Gambardella c’est pour le joueurs une façon de se faire voir, de jouer contre des joueurs professionnels, les meilleurs joueurs de France car face à Saint Etienne on a joué contre des joueurs qui ont joué en Coupe de la Ligue contre Paris. Ça nous a permis de confronter notre niveau, ça a été très positif puisqu’on a gagné.
À quel niveau penses-tu avoir le plus progressé depuis ton départ de Martinique ?
Niveau football, je pense avoir beaucoup progressé dans la vitesse, car quand j’étais en Martinique je n’étais vraiment pas rapide. Mais arrivé en France on a beaucoup travaillé ça avec mes entraîneurs. Humainement, ça m’a permis de grandir, car partir à 14 ans tout seul sans sa maman, c’est très difficile, ça m’a permis de devenir un homme et juste pour ça je suis fière d’avoir fait ce parcours-là.
Pour conclure, que pourrais-tu conseiller aux jeunes antillais qui souhaiteraient se lancer vers cette voie ?
Je ne peux vraiment pas « conseiller » je peux juste dire de croire en soi et de foncer. On a qu’une vie, Il faut profiter à fond.
Merci Ronny d’avoir répondu à mes questions !
Bonjour
Je suis Lovi Yaovi Senam agent FIFA je suis ici pour vous apporter mon aide veillez me contacter pour plus emples informations .
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Mr Lovi