
Rudy RASPETTE est un milieu de terrain du CO Trenelle. Après avoir débuté dans ce club, il est parti jouer ailleurs avant de revenir aux sources. Depuis deux ans, il fait à nouveau partie de ce jeune effectif trenellien. Du haut de ses 33 ans, il est l’un des joueurs les plus âgés, ce qui, en plus de sa casquette de capitaine, lui confère un rôle essentiel au sein de cet effectif.
Rudy, comment juges-tu votre première partie de saison ?
On estime que le COT a passé une très bonne première partie de saison en sortant 2ᵉ du groupe A en championnat. Nous sommes aussi en finale de coupe, on ne peut pas rêver mieux !
Parlons de votre effectif qui est très jeune. Quel regard portes-tu sur cette jeune génération ?
On a un groupe jeune effectivement avec beaucoup de qualités. Le COT est un club familial, ça se ressent, on a tendance à ne jamais lâcher. Nous sommes un club de guerriers avec ses petits problèmes , mais on se bat au quotidien et je pense que c’est cette mentalité-là qui fait que nous en sommes là aujourd’hui. Sur la génération qui arrive, j’ai envie dire : heureusement qu’ils aiment jouer au foot ! Aujourd’hui, il y a tellement de choses à faire pour se distraire : le téléphone, les sorties, les copains, c’est plus accessible pour les jeunes de se retrouver dans les lieux festifs. S’ils n’aimaient pas jouer au football par passion, il y en a beaucoup qui auraient peut-être arrêté. C’est bien pour eux, qu’ils continuent et qu’ils s’entourent des bonnes personnes , car on ne sait jamais ; même si on est en Martinique, ça peut vite déboucher sur quelque chose pour ceux qui ont du talent !
Quel a été ton rôle auprès de cette jeunesse ?
Mon rôle dans l’effectif , c’est un peu de ramener de la sérénité, de la confiance, on a de très bons joueurs dans notre club, il faut leur faire comprendre ça. Je suis un peu le grand frère, quand ça ne va pas, je leur parle individuellement ou collectivement, s’il faut hausser le ton, je le fais, quand c’est bien je leur dis aussi. Quand ça ne va pas, il faut qu’il y ait quelqu’un pour remotiver les troupes, c’est un peu mon rôle en tant que capitaine et en tant qu’homme. Je prends mon rôle à cœur et pour l’instant ça fonctionne bien !
Comment êtes-vous donc parvenus à trouver cet équilibre entre anciens et jeunes ?
En soi, il n’y a pas eu à intégrer beaucoup de nouveaux par rapport à l’année dernière : le petit Pierre-Gabriel est rentré, Angelo est revenu. On a gardé quasiment le même groupe et ça fonctionne plutôt bien ! L’équilibre qu’on a trouvé, c’est l’apport de Ken (NDLR : PHAETON), on a trouvé un buteur, quelqu’un qui a su finir nos actions. L’an dernier, on a eu d’assez bonnes prestations, mais on avait des difficultés à scorer. Au niveau comptable, ça pêchait énormément, mais dans ce qu’on produisait dans le jeu, c’était déjà bien. On a eu la chance d’avoir Ken toute la saison contrairement à l’année d’avant où il est arrivé en décembre. Ça a débloqué beaucoup de situations et ça a aussi donné de la confiance aux autres qui sont autour. Ce qui est bien aussi, c’est qu’il n’y a pas d’histoire d’égo. Aucun joueur ne se croit supérieur à un autre, on se chamaille tous de la même manière. Je pense que c’est ce qui fait qu’on arrive à tous s’entendre, quand il y a quelque chose à se dire, on ne se cache pour le faire.
Comment sens-tu ton équipe à quelques jours de cette finale ?
Nous sommes bien, comme d’habitude il n’y a pas de pression. On s’entraine et on vit comme d’habitude. Je pense que la pression va commencer à monter au fur et à mesure, pour l’instant ça va. Il reste le match contre la Samaritaine (défaite 2-1 pour le COT) pour l’instant, on n’est pas encore sur le match d’après. Je pense qu’une fois qu’il sera fini, on va vraiment rentrer dans le vif du sujet et se dire que la finale, c’est mercredi. On verra comment le groupe se porte qui ressent la pression, c’est là qu’il faudra calmer les choses, ne pas oublier que ça reste un match de foot. On espère finir sur une bonne note avant d’entamer les 6 majo !
