

Mayverick COMPPER, est un jeune guadeloupéen âge de 19 ans qui évolue au FC Girondin de Bordeaux. C’est à l’UNAR qu’il a débuté avant d’être repéré par le Football Club des Girondins de Bordeaux lors de la Corsair Foot Académie. Cela fait maintenant 5 ans qu’il évolue au sein du club bordelais dans l’espoir de devenir footballeur professionnel.
Tu es repéré par Luc SONOR puis accueilli par Marius TRÉSOR, deux illustres figures du football guadeloupéen. Parle-nous de la rencontres avec ces deux messieurs.
Luc SONOR, je l’ai rencontré pendant le stage de détection de là Corsaire Foot Académie, je n’ai pas eu le temps de faire grande discussion parce que nous étions énormément de jeune. Mais au fil du temps et avant ma signature surtout, nous avons pris le temps de discuter, de se connaître un peu aussi et jusqu’à ce jour, nous sommes en contact et ça se passe plutôt bien. M. TRÉSOR, si je me rappelle bien, je l’ai rencontré pendant ma période d’essai à Bordeaux. C’est un homme très souriant, très à l’écoute et qui donne de très bon conseil. C’est tout de suite plus facile d’être accueilli et encadrer par deux personnes qui viennent de chez nous et qui ont eu une très grande carrière. Ça met tout de suite plus en confiance.
Arrivé au club, tu rencontres Marly RAMPONT D’AUDREMONT et Mylaine TARRIEU.
Oui, Marly et moi avons joué toute une saison ensemble en U19 où nous avions fini meilleure défense du championnat. On est devenu très proche lui et moi, on est toujours en contact régulièrement. Avec Mylaine aussi on s’entend super bien. Quand elle était au club, on rigolait souvent on parlait de tout et de rien, c’était ma voisine aussi. On faisait souvent des petits rassemblements entre nous, afin de se retrouver. Fréquenter des Antillais ça aide forcément, déjà au niveau du créole, on peut le parler et se comprendre. Même au niveau du parcours, nous savons ce que c’est de laisser une famille et des amis à 8000 kms, on a le même objectif, donc on se soutient quand ça va un peu moins bien.
Comment s’est passé ton arrivée dans l’Hexagone ?
Mon père m’a inscrit à la CFA (Corsaire Foot Académie) pendant les vacances. J’ai été retenu parmi plus d’une centaine de joueurs pour pouvoir effectuer une semaine dans un centre de formation. Ma semaine s’est plutôt bien passée et le coach de u17 à ce moment-là, m’a fait part de son envie de me revoir. Je suis repartie en essai pendant un bon mois sans savoir si j’allais revenir ou pas. Au final, j’ai signé mon contrat avec le club.
Est-ce qu’en participant à la Corsaire foot académie tu avais imaginé que cela aurait été possible ?
Oui et non, on va dire que j’étais parti à ce stage juste pour jouer au foot et m’amuser. Je ne m’étais mis aucune pression particulière, je me disais « si ça passe tant mieux, si ça ne passe pas, c’est que ça ne devait pas se faire ». Mais j’ai été heureux en apprenant que j’avais été retenu.
Aujourd’hui tu fais partie de la réserve des Girondins de Bordeaux (N3). Comment cela se passe pour toi ?
Ça se passe bien, c’est compliqué à cause de la situation actuelle due au Covid, car il n’y a pas de championnat. Mais on continue les entraînements le groupe vie bien, on s’entend à merveille donc ça va.
Durant ces années au FCGB, quelles sont les difficultés que tu as pu rencontrer ?
La grande difficulté, c’était d’être éloigné du jour au lendemain de ma famille. Se retrouver seul pendant que d’autres rentrent chez eux le week-end c’était dur, mais j’avais un objectif. Au final, pour moi ce n’était qu’un sacrifice parmi tant d’autres. Le climat, surtout l’hiver, c’était compliqué, mais c’est passé avec le temps. J’ai aussi dû subir 4 opérations donc environ une par année. Ça a été très compliqué, mais j’avais le soutien de mes coéquipiers et ma famille donc j’ai su passer au-dessus. J’ai été bien encadré aussi par les médecins et kinés du club, ce qui m’a permis de revenir en forme à chaque fois.
Tu dis avoir subi 4 opérations depuis ton arrivée, de quelles blessures s’agissait-il ?
J’ai eu une fissure du ménisque externe du genou droit, je ne sais pas comment je l’ai contractée. Ensuite, j’ai eu la même blessure, mais au genou gauche, c’était dû à une glissade pendant un match. Il y a eu une récidive de la blessure au genou gauche, peut-être que j’avais repris trop tôt. La dernière, c’était inexplicable, c’était une blessure rare, le syndrome de loges.
Selon toi, à quoi étaient dû ces blessures ?
Franchement je ne sais pas du tout, car quand j’étais à l’internat j’avais une bonne alimentation, une bonne hygiène de vie, etc. Franchement je ne sais pas à part la deuxième où j’ai senti direct le craquement sur la glissade. Pour les autres je n’ai pas d’explication.
Fort heureusement tu as aussi vécu de bon moment depuis ton arrivée au club.
Mon meilleur souvenir, ça a été de jouer la coupe Gambardella avec la génération 99-2000 alors que je venais d’arriver là même année au club. Je n’étais qu’un 2001 et c’était impressionnant parce que c’était des joueurs qui avaient l’expérience de la Ligue 1 pour certains donc j’ai beaucoup appris. Malheureusement on a été sorti en 1/4 de finale, mais c’était une bonne expérience.
Depuis la fin de saison dernières les championnats de jeunes sont quasiment arrêtés à cause de la crise actuelle. Comment cela se passe pour toi ?
Comme tout le monde, on essaie de garder la forme avec des matchs amicaux. On poursuit les entraînements au même rythme que d’habitude, mon quotidien n’a pas spécialement changé.
En conclusion, quel serait ton conseil pour un jeune qui souhaite se lancer dans cette aventure ?
Mon conseil, ce serait : de ne pas se mettre la pression quelle que soit la situation, un test par exemple ! De prendre dans un premier temps le football pour un jeu avant tout, et évidemment de ne pas faire semblant à l’entraînement. De savoir qu’il faut souffrir physiquement et mentalement pour en arriver là, mais de ne jamais baisser la tête.