
C’est à Andrézieux que j’ai rencontré Lenny LEONIL en 2019. Il faisait alors une bonne saison avec ce club jusqu’à éliminer l’Olympique de Marseille en coupe de France. Depuis il est passé par l’US Boulogne avant de s’envoler pour le Luxembourg et rejoindre le Swift Hesperange en juin dernier. Nous avons analysé son parcours depuis 2019 jusqu’à ce jour afin de savoir où il en est par rapport à son projet initial : devenir footballeur professionnel.
Lenny, en 2019 ta belle aventure à Andrézieux se termine.
Je ne retiens que le positif, c’était vraiment une année de transition. Je me suis fixé des objectifs que j’ai atteints. Notre parcours en coupe de France nous a permis de nous mettre en lumière, c’était vraiment une belle année. Malheureusement on loupe la montée de peu, à deux points du premier. Je ne peux que remercier mon ancien coach et le club de m’avoir permis de briller sous ces couleurs-là car c’est un bon club de National 2. Je pense que dans les années à venir ils seront au minimum en National.
Tu t’engages ensuite à l’US Bologne CO.
Après mon passage à Andrézieux j’ai eu beaucoup de sollicitations en fin de saison grâce à mes performances en championnat et en coupe de France ! Il y avait pas mal d’équipes de National et un club de Ligue 2 mais j’ai privilégié l’US Boulogne; c’était un club ambitieux. Le projet sportif m’a clairement plu, ils ont gardé leurs installations du haut niveau car ils sont passés par la Ligue 1 et la Ligue 2. Le directeur sportif à qui j’ai parlé aussi m’a plu, c’est un Guadeloupéen. Le discours qu’il a tenu a été attirant !
La saison se passait plutôt bien pour l’USBO jusqu’à l’arrêt du championnat à cause de l’épidémie de coronavirus. Parle-nous de votre début de saison.
On avait fait une bonne préparation physique avec des matchs amicaux assez intéressants ! On a joué face à des clubs de National et de Ligue 2 comme Lens ou Amiens où j’ai été buteur. Notre championnat n’avait pas démarré sur les chapeaux de roues, on n’avait pas eu les résultats en notre faveur en début de saison ! On a pu se reprendre et être dans le ventre mou du classement. On avait fait une série jusqu’à ce que le covid nous stoppe. Nous étions 3ᵉ au classement, en position de barragiste avant que la saison ne s’arrête définitivement.
Il y avait un flou concernant le déroulement final du championnat… Que s’est-il passé ?
Il y avait plusieurs possibilités : jouer les barrages, la montée avec une Ligue 2 à 22 clubs ou aucune montée… On y a cru jusqu’au bout. Puis la décision a été prise, le championnat allait rester tel quel donc pas de barrages et pas de montées. On a tous été déçus, ça s’est terminé avec un goût amer. On était sur une bonne dynamique. Si ça avait continué je pense qu’on serait monté mais malheureusement, le covid a fait que nous sommes restés en National
Malgré la 3ᵉ place au classement de l’USBO, tu décides de partir pourquoi ?
Le club n’a pas tenu ses engagements de départ à mon égard, notamment au niveau du temps de jeu et ce malgré mes bonnes performances. Je n’ai pas eu la confiance du coach, il me faisait jouer en réserve. Pourtant j’ai été performant avec la réserve, j’ai marqué 9 buts en 9 matchs. Malgré ça et même quand l’équipe tournait mal avec de mauvais résultats, il ne me donnait pas ma chance. J’ai clairement senti qu’il y avait un manque de confiance… J’ai su que le staff serait identique pour l’année d’après et que je serai toujours 3ᵉ voire 4ᵉ attaquant. Pour moi, le plus important c’était de jouer, je n’étais pas heureux. Malgré le fait qu’il me restait 2 ans de contrat, j’ai décidé de partir d’un commun accord avec le club.
Pourquoi avoir choisi le Swift Hesperange ?
Après ma bonne saison avec Andrézieux, j’avais déjà été sollicité par des clubs luxembourgeois. J’avais fait le choix de privilégier la France. Les clubs luxembourgeois sont donc tout simplement revenus à la charge quand ils ont été mis au courant de ma situation. Mon agent m’a contacté et m’a parlé de ce club que je ne connaissais pas avant. J’ai discuté avec des joueurs qui étaient au Luxembourg, je me suis renseigné sur la qualité de vie, j’ai visité des infrastructures. J’ai vu que le projet du club était ambitieux car au Luxembourg on joue la Ligue des Champions ou la Ligue Europa selon le classement final. De plus, M. Flavio BECCA, qui était à Dudelange, un club qui jouait en Ligue Europa est arrivé au Swift Hesperange. Je me suis dit que ça pouvait être un bon tremplin, j’ai concerté ma famille et mon agent. Le club, les infrastructures, le cadre de vie, les ambitions du club, tout était positif ! J’ai foncé malgré les quelques touches que j’avais en National 2, j’ai foncé pour découvrir l’étranger même si ce n’est pas trop loin de la France ! Ça peut ouvrir la porte sur l’Allemagne, la Belgique ou les Pays-Bas car c’est un championnat qui est assez regardé ! C’était un bon projet, donc je me suis lancé.
Tu découvres le championnat luxembourgeois comment cela se passe ?
Les débuts se sont bien passés ! Les joueurs m’ont bien intégré, ils sont cools même si on a un groupe avec beaucoup de recrues et que tout le monde s’observait au départ. À part quelques Allemands, tout le groupe parle français ça facilite les choses. On peut comparer le niveau de ce championnat à celui du National en France, parfois tout le monde peut battre tout le monde. En ce qui nous concerne, on a fait une bonne préparation physique, j’ai été décisif et j’ai gagné ma place. J’ai été buteur et passeur lors du premier match. J’ai fini avec la meilleure note de l’équipe type de la journée de championnat. Avec l’effectif qu’on a, notre objectif, c’est clairement d’être champion… Tout se passait pour le mieux jusqu’à ce que le championnat soit arrêté encore une fois avec le covid.
Comment cette crise sanitaire est-elle gérée au niveau de votre championnat ?
Comparé à ce qui s’est fait en France, au Luxembourg le championnat a vraiment été suspendu. On a fait à peine 9 journées de championnat pour le moment. C’est compliqué, on continue uniquement les entraînements depuis le 11 janvier. Maintenant, la reprise est prévue en théorie pour le 07 février.
Ton objectif était de devenir footballeur professionnel, où en es-tu aujourd’hui ?
C’est toujours mon objectif mais au Luxembourg, nous ne sommes pas considérés comme des joueurs professionnels. On a le statut de semi-pro, c’est comme en National en France c’est le même type de contrat. J’ai signé deux saisons plus une en cas de qualifications européennes.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la reprise et on l’espère, la fin de ce championnat ?
Qu’on soit champion ou qualifié pour une compétition européenne et que je sois décisif à chaque match en marquant le plus de buts possible.
C’est tres interressant c que vous faites de suivre la carriere des jeunes et de leur ambition.
Mon neveu Lenny est un battant qui ne perd pas de vue son objectif et il l’atteindra.encore felicitation Lenny chou Leonil!!!