
Le coach du Club Franciscain, Thierry THEODOSE, revient pour nous sur le début de saison de son équipe. Si le championnat n’a pas encore commencé c’est en coupe de France que les franciscaines s’illustrent en ce début de saison. Après avoir battu l’Avenir FC, le RC Rivière-Pilote et l’Assaut de Saint-Pierre c’est face au Sporting Club de Baie Mahault que le Club Franciscain se présente pour tenter de se qualifier pour la prochaine étape. Avec le coach nous revenons sur ce début de saison et leurs ambitions pour cette compétition historique.
Coach, comment s’est passée la reprise pour le Club Franciscain ?
On a repris depuis le lendemain du tour des yoles parce qu’on savait que cette année, il y avait la coupe de France. C’était une première, on voulait inscrire notre nom à ce palmarès. La chance qu’on a eue cette saison par rapport aux autres saisons, c’est que toutes les filles se sont senties concernées dès le début, généralement quand on commençait, on avait une dizaine de filles présentes. Là, on avait tout l’effectif à disposition dès le début donc ça nous a permis de bien préparer la coupe de France.
Parlons de votre parcours en coupe de France.
Depuis le tirage au sort, ça a commencé très fort puisque nous sommes tombés sur l’Avenir FC. Ce n’était pas évident parce que sur les deux dernières saisons en coupe de Martinique, c’est l’Avenir FC qui nous élimine donc il y avait quand même une petite pression au départ. Mais j’étais quand même satisfait du tirage parce qu’avec un match comme ça, on rentrait tout de suite dans la compétition. Commencer contre une équipe entre guillemets plus modeste et gagner 8 ou 9-0 nous aurait mis en confiance rapidement et on n’aurait pas joué notre vrai football. Au final, c’était une bonne chose pour nous de commencer par l’Avenir FC et d’enchainer avec le RC Rivière Pilote. C’était ben dans le sens où ça continuait à donner du piment à la compétition. On sait que ce sont les meilleures sur la Martinique donc c’est toujours un plaisir de les affronter. Nous avons gagné au tirs au but contre les pilotines, c’était compliqué, mais on a été chercher cette victoire-là. On s’est dit que ça allait nous donner de l’entrain pour la suite de la compétition… Mais malheureusement, il a fallu attendre deux semaines pour aller jouer la finale. Le rythme qu’on avait déjà était retombé.
Parlons justement de la physionomie du match contre l’Assaut de Saint-Pierre en finale zone Martinique.
Comme je l’ai dit, on n’a pas eu de compétitions pendant deux semaines. On a dû essayer de garder les filles dans le rythme, chercher des matchs amicaux, mais c’était impossible, les clubs nous répondaient : “nous n’avons pas assez d’effectifs, les filles n’ont pas repris, pas de compétitions en vue” ! On a passé deux semaines à s’entrainer entre nous, ce qui ne nous permettait pas réellement de jauger l’état physique du groupe. À l’entame du match contre l’Assaut, on s’est rendu compte qu’elles étaient prenables, mais je n’ai pas été satisfait parce que les filles se sont mises au niveau de l’adversaire alors qu’elles auraient pu mieux faire. Par exemple, je me suis dit que si on jouait contre l’Avenir ou RC Rivière Pilote comme on a joué contre l’Assaut, on aurait pu être éliminé. Ça m’a embêté, j’ai poussé une gueulante à la mi-temps et on a vu un meilleur jeu en deuxième mi-temps même si le score est identique (NDLR : 3-0 à chaque période).
Place à cette finale face à Baie Mahault comment avez-vous préparé cette rencontre ?
Déja, on est super content parce qu’au niveau de la Martinique, on a inscrit notre nom au palmarès de la coupe de France. Maintenant, on passe au stade supérieur, on est, on a envie encore une fois de continuer l’aventure. Mais je dois dire que ça a été très compliqué en termes de préparation. C’était très juste, parce qu’on a eu l’information à la dernière minute. Pour des joueuses qui travaillent ou qui sont scolarisées, c’était très compliqué de trouver des autorisations assez rapidement pour pouvoir répondre justement à l’invitation d’aller jouer ce match en Guadeloupe. Heureusement, tout le monde a pu se libérer donc c’est déjà un point positif.
Que savez-vous de l’adversaire ?
En ce qui concerne baie Mahault, on a pu regarder la finale de la zone Guadeloupe, mais l’écart entre les deux équipes étaient vraiment énorme donc ça ne nous permet pas vraiment juger le niveau de l’équipe . Mais on ne va pas s’arrêter à ça parce que pour nous le plus important, c’est de jouer notre football, on connaît nos qualités. On va se baser sur ce qu’on sait faire et proposer notre football ce soir pour la rencontre . On va faire notre jeu et on espère passer ce tour et affronter la Guyane en Martinique.
Qu’attendez-vous de vos joueuses sur une telle rencontre ?
Alors ce que j’attends des filles, c’est beaucoup de concentration, de mettre en place ce que nous avons appris, ce que nous avons travaillé pendant les deux dernières semaines. Aussi et surtout, j’attends d’elles qu’elles se fassent plaisir, nous sommes des amateurs donc pour nous, c’est un loisir de jouer au foot. Après les sacrifices faits pour venir s’entraîner, trouver des solutions pour pouvoir partir en Guadeloupe, au bout d’un moment, il faut aussi s’amuser quand on joue au foot. Je leur demande donc de prendre du plaisir tout en restant sérieuses et je pense que si on fait tout ça la victoire peut être au bout.