
Pour ce premier rassemblement de 2023, les Matinino étaient réunis pour un stage en Martinique dans un premier temps puis une double confrontation en Guyane contre les Yana Doko. De retour ce dimanche 26 février 2023 les martiniquais ont obtenu une victoire (1-0) et un match nul (2-2) face à cette équipe guyanaise. D.HERELLE, A.MARNY, E.REUPERNE et G.BILON dressent pour nous le bilan de ce rassemblement.
Daniel HERELLE
Dany, toi qui fais figure « d’ancien » au sein de cette sélection. Comment as-tu vécu ce rassemblement où quelques nouveaux ont rejoint le groupe ?
C’était un bon rassemblement pour ma part, où on passe quand même une bonne semaine ensemble avec des nouveaux. Je pense que la nouvelle génération à beaucoup de qualités. Je dirais même que je n’ai pas été surpris par eux, on peut le voir dans notre championnat, on sait de quoi ils sont capables. Là maintenant, ils vont tout faire pour continuer à être présents en sélection et ils en sont capables.
Parlons de ces deux confrontations face à la Guyane.
On a été sérieux et solidaire sur les deux matchs, on a essayé d’appliquer les points travaillés durant les jours qui ont précédé les matchs. Je vais dire qu’on a joué le premier match sur un terrain difficile en n’oubliant pas qu’on est arrivé en Guyane le jour même. On a su faire abstraction de toutes ces choses, car certes le terrain n’a pas facilité les choses, mais c’était le cas pour les 2 équipes même s’ils étaient chez eux. Le deuxième match était compliqué parce qu’on avait des joueurs blessés. Mais là encore la solidarité a pris le dessus, même après avoir été mené au score, on s’est dit que ça irait si on jouait notre football. Jouer notre football, c’est-à-dire faire ce qu’on fait en club, mais avec un niveau plus élevé. Je pars du principe que quand on est appelé en sélection, c’est par rapport à nos performances en club donc il ne faut pas totalement changer sa manière de jouer. Il faut plutôt chercher à comprendre rapidement comment jouent tes partenaires, car en sélection, on est ensemble pour un court moment.
À titre personnel, tu es sorti sur blessure. Comment ça va ?
Je suis sorti sur blessure effectivement, j’ai pour habitude de dire “plus de peur que de mal” mais je pense que c’est bien la première fois où il y a de la casse… Malgré tout, je reste positif donc je vais dire que ça va.
Enrick REUPERNE
Le début du stage
“Les entrainements en Martinique se sont bien passés même si je pense que le coach a dû modifier ses séances au vu des matchs du weekend précédent. Je pense qu’il a dû aménager la séance du mardi lorsqu’on devait pousser les efforts parce que la fatigue allait se faire ressentir sur le match du jeudi. On a eu beaucoup de compétitions à enchaîner depuis le début de saison, surtout pour les plus grosses équipes. Pour la partie récupération durant le stage, on a eu beaucoup de soins, de la cryo etc.”
Les deux matchs face à la Guyane
“C’est un peu dur de juger l’équipe sur le premier match parce qu’on a eu des conditions de voyage un peu compliquées. On est parti le jour même au lieu de la veille comme prévu initialement, je pense que ça a ajouté un peu de fatigue. Aussi le terrain où s’est déroulé ce match n’était pas très correct donc on n’a pas pu réellement poser notre jeu, mettre en pratique ce qu’on avait travaillé à l’entrainement, trouver les automatismes. Ce premier match était compliqué, mais par contre, j’ai bien aimé le fait de ne pas concéder de but et de marquer sur un coup de pied arrêté; on avait beaucoup travaillé ça. C’est ce qu’on retient !
Lors de la deuxième opposition, on a senti qu’on était supérieur à la Guyane, avec une meilleure pelouse, on a pu poser et imposer notre jeu également. On a été récompensé aussi parce qu’on a beaucoup travaillé les phases de jeu et il me semble qu’on marque un but sur coup de pied arrêté et un autre dans le jeu donc ça récompense nos efforts. “
Andy MARNY
Comment as-tu vécu ce rassemblement ?
Personnellement ça s’est bien passé, il n’y avait pas d’appréhension, car je fais partie des anciens. Collectivement, je pense que c’est le cas aussi pour tout le monde parce qu’on a un bon groupe qui vit très bien.
Quels ont été les points positifs et négatifs du jeu proposé par les Matinino selon toi ?
On a été très solidaire, bon dans l’utilisation du ballon quand le terrain était praticable donc principalement lors du 2ᵉ match. On a aussi été bon sur coup de pied arrêtés et dans le pressing. Nos points faibles, j’aurais dit nos entames de matchs, même si d’un côté, c’était un peu normal par rapport aux conditions de voyage et au terrain. Il y avait aussi la présence de nouveaux joueurs dans l’équipe, il faut le temps de créer les automatismes.
On va faire un aparté sur toi, tu t’es particulièrement illustré lors de ce rassemblement. Comment expliques-tu cela ?
Oui, je me suis senti bien premièrement grâce à la cohésion et la qualité du groupe. Comme j’ai pu le dire précédemment, le groupe vit bien, ça permet de jouer plus librement, vu la qualité qu’il y a dans le groupe ça aide à donner de bonnes prestations. Deuxièmement, c’est grâce à la confiance donnée par le staff, ils ont su me mettre à l’aise et dans de bonnes conditions. Aussi, le fait de porter le maillot de la sélection de Martinique me pousse à donner le meilleur de moi-même.
Toujours sur le plan personnel, cette réussite en sélection vient confirmer ta forme du moment en club.
Effectivement en club aussi, j’ai de la réussite et en sélection, c’est la continuité. Cela s’explique par mon changement de poste, en début de saison, je jouais dans le couloir gauche. Là, j’ai retrouvé mon poste d’attaquant, ce qui fait que j’ai de bonnes performances. Depuis que j’ai commencé en senior, j’ai évolué à plusieurs postes. J’ai commencé arrière gauche, j’ai joué stoppeur, milieu central, mais mon vrai poste, c’est attaquant ou en 10, milieu offensif derrière les attaquants. Arrivé au Club Colonial, on avait un manque à ce poste de latéral gauche/couloir gauche, j’avais dit à mon coach que je pouvais jouer là s’il avait besoin de moi. Il m’a repositionné là, j’y ai joué pendant plusieurs saisons jusqu’à ce qu’on comble le manque à ce poste-là et que le besoin se fasse sentir devant. J’ai demandé au coach de repasser devant, il préférait me garder dans le couloir gauche, mais au final, je lui ai montré que je suis plus efficace pour l’équipe devant et jusqu’à maintenant ça me réussit. Mais je suis un joueur polyvalent et surtout un joueur d’équipe donc le coach me met là où il a besoin et je me donne à 100%.
