
Karl PHAETON, ancien joueur du CO Trenelle évolue désormais au sein de l’US Ivry, club de National 3. Il a la particularité d’avoir été repéré par ce club en Martinique sans passer par les cases essai ou détection. Bien installé désormais, il revient pour nous sur ses premiers mois passés dans cette équipe, la découverte de la vie en Île-de-France et les difficultés rencontrées.
Karl, comment vas-tu ?
Je vais bien, c’est compliqué avec le froid, on essaye de faire comme on peut de se réchauffer au mieux, mais sinon ça va !
Tu as été recruté par l’US Ivry Club de N3, comment cela a-t-il été possible ?
Le recrutement a été assez spécial, une ou deux semaines avant la finale de coupe de Martinique, j’ai reçu l’appel du coach de l’US Ivry. Il m’informait qu’il cherchait un défenseur central, qu’il s’est renseigné et qu’il comptait me recruter par rapport aux retours assez positifs reçus de certains entraineurs de Martinique. J’étais totalement surpris, car pour ma part, je n’étais pas au courant qu’un club de National 3 me suivait. Quand j’ai reçu l’appel, j’étais très heureux, je n’y croyais pas.
Tu as rejoint ce club avec ton frère Ken PHAETON, qu’est-ce que sa présence t’apporte dans cette nouvelle vie ?
J’ai eu cette chance de partir avec mon frère, ça fait du bien, car on se soutient mutuellement. Quand un est en difficulté, l’autre est là pour le remotiver, le conseiller.
Comment se sont passées ton arrivée et ton adaptation à cette nouvelle vie ?
À mon arrivée, j’ai été bien accueilli, une semaine après, on a repris les entrainements donc il fallait vite s’adapter à la vie parisienne. Mais il y avait notre famille sur Paris qui nous a aidés à nous adapter rapidement à cette vie assez compliquée. Le rythme est rapide, il fait très froid, c’est mon premier hiver (rires) donc je ne suis vraiment pas habitué à ce train de vie.
Qu’est-ce qui est le plus compliqué pour toi dans cette nouvelle vie ?
Pour moi, c’est le froid, ça peut te démoraliser très rapidement. Heureusement que j’avais ma famille, mon frère avec moi parce que c’est très dur. Ça peut te donner le mal du pays, je suis passé par là, heureusement que je n’étais pas seul. Il faut bien se couvrir, se donner les moyens pour passer cette période dans les meilleures conditions.
Footbalistiquement, comment juges-tu le niveau de la National 3 par rapport à celui de la Régionale 1 ?
Pour moi le niveau de la National 3 est plus élevé que le championnat en Martinique en terme d’impact, d’intensité, ça va plus vite. Je comprends maintenant pourquoi on dit que les recruteurs viennent souvent ici en Île-de-France, car c’est un championnat rempli de talents, de qualités. Ça va très vite, les équipes sont d’un même niveau, c’est très serré, on ne peut pas savoir qui va gagner à l’avance.
Est-ce que le football martiniquais te manque par moment ?
Il y a certaines ambiances en Martinique qui me manquent. Quand tu vas jouer par exemple face à la Samaritaine ou à des endroits où il y a un groupe à pied. C’est assez spécial, ça manque un peu, mais le championnat en lui-même pas vraiment.
Es-tu toujours en contact avec ton ancienne équipe, le CO Trenelle, équipe qui se retrouve en grande difficulté cette saison.
Oui, bien sûr que je suis toujours le COT, je suis toujours en contact avec les joueurs, les anciens et nouveaux coachs, le président… C’est assez malheureux ce qui se passe cette saison. Ils ont perdu 4 joueurs assez importants dont mon frère et moi. Ils avaient recruté, mais il y a eu des problèmes administratifs, suite à ça les résultats ne viennent pas. Ils ont aussi fait preuve de malchance à certains moments, manque de réussite, il y avait des joueurs importants blessés… C’est une saison assez cauchemardesque pour le CO Trenelle mais je pense qu’ils vont réussir à relever la tête et se battre pour sauver le club, je l’espère.
Première partie de saison terminée, quel regard portes-tu sur ces premiers mois passés avec l’US Ivry ?
Les premiers mois passés avec l’US Ivry, au niveau de l’intégration ça s’est bien passé, il me reste à m’adapter au climat. Sur les 16 matchs joués en club, j’en ai commencé 8 titulaires : 4 en championnat et 4 en coupe de France. Malheureusement, j’ai été blessé à un moment et il ne faut pas oublier qu’il y a beaucoup de concurrence, même si elle est saine. Je me suis adapté, je me suis battu pour enfin avoir plus de temps de jeu.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour cette fin de saison avec ton club ?
La santé et plus de temps de jeu. Un autre objectif qui me tient à cœur, c’est remporter le championnat de National 3 et aussi pourquoi pas participer à la Gold Cup qui arrive.
Bel entretien. Merci