

Après avoir raté son rendez-vous avec le 6 Majo lors de la saison 2020-2021, l’Aiglon du Lamentin a su se remettre en ordre de marche lors du dernier exercice et retrouver une place parmi les plus grands clubs de notre championnat. Une participation au 6 Majo, une demi-finale de coupe de Martinique et une finale de coupe VYV a priori, le bilan semble plutôt positif. Cependant, en discutant avec Fabrice REUPERNE, le coach lamentinois, nous remarquons que son bilan est plus mitigé. Avec lui, nous revenons également sur le mercato et les objectifs fixés pour cette saison 2022-2023.
Comment va l’Aiglon du Lamentin après cette saison 2021-2022 ?
On est entre deux eaux, surtout de mon point de vue de coach. Quand j’analyse la saison 2020-2022, on ne fait pas le 6 Majo mais on est champion Antilles-Guyane. Cette saison 2021-2022, on fait le 6 Majo mais on ne gagne pas de compétition en faisant une très bonne saison… Le bilan est un peu mitigé. On était dans toutes les compétitions cette saison, on finit très tard, le 2 juillet 2022 avec la coupe VYV. On a pu faire jouer quasiment tout notre effectif, on a beaucoup de joueurs qui ont évolué, on a été important. Oui, on a fait une belle saison, je suis d’accord, mais je suis là pour gagner des titres. Je pense qu’à choisir, cette saison, je pencherais plus pour ne pas faire le 6 Majo et gagner un titre (rires).
Malgré une saison honorable qui laissait présager de belles choses pour l’avenir. Vous traversez une période complexe lors du mercato. Pourquoi ?
Un mercato mi-chaud mi-froid effectivement. On commence notre recrutement en étant persuadé qu’on allait garder tout notre effectif offensivement. À partir de là, on cible nos manques et ils étaient plutôt au niveau défensif, voire des milieux défensifs. C’est pour ça qu’on fait venir deux joueurs importants, G. DONDON et K. VITULIN, qui ont le niveau de la sélection. Ensuite, on s’est refroidi, ça a été compliqué lorsque E.REUPERNÉ et G. PASTEL ont décidé de quitter le club. Ils partent à une période qui était plutôt compliquée pour nous. En soi, ce n’est pas le fait qu’ils partent qui nous a fait mal, mais plutôt la date à laquelle ils sont partis respectivement, soit trois jours avant pour l’un et le jour de la fin du mercato pour l’autre. On l’a eu en travers de la gorge, mais on savait qu’on avait fait des recrues. On s’est dit que maintenant, il faut changer la philosophie de l’équipe à cause de ces départs. Avec eux, on avait un style de jeu bien particulier, car on savait qu’on avait des joueurs qui pouvaient faire la différence en étant seul devant. Désormais, on n’a plus ce style de joueur, mais on essaye de mettre en place un système de jeu qui nous permet d’être dans la possession de balle pour pouvoir créer le danger un peu de partout.
Quels seront les objectifs pour la suite de la saison et comment allez-vous faire pour les atteindre ?
Pour l’instant, la philosophie de jeu qu’on met en place commence à nous réussir un peu. Pour pouvoir fixer des objectifs sur du long terme, je pense qu’il nous faut un peu de temps comme je l’ai expliqué aux joueurs. Il faut d’abord voir où on se situe en championnat après 5 ou 6 journées et ensuite, on pourra fixer réellement des objectifs. Pour l’instant, quand on revoit notre effectif, il y a des bons joueurs, voire très bons à certains postes, mais ce n’est pas homogène. À partir de là, on reste plutôt humble, travailleur et la suite du championnat nous dira ce qu’on pourra aller chercher avec cet effectif.

