
Le responsable du recrutement de l’académie du RC de Strasbourg (13 ans à 20 ans) est actuellement en Martinique dans le cadre d’une détection organisée en partenariat avec l’US Robert. Cette action a débuté le 22 février dernier et aura pour point d’orgue, la détection des jeunes nés en 2009 ce vendredi 25 février. En quelques mots, PASCAL DROEHNLE nous parle de ce projet entre les deux clubs.
Pouvez-vous nous présenter cette action menée en partenariat avec l’US Robert ?
Nous sommes actuellement en Martinique, mais on peut y associer aussi la Guadeloupe où je n’aurais pas le temps de me rendre. Ce sont des territoires où le football est très présent. Durant les années précédentes, il y a plus de 10 ans, il y avait beaucoup martiniquais et de guadeloupéens qui faisaient le bonheur des clubs professionnels au plus haut niveau. Je pense que la tendance est à la baisse. Nous avons vécu deux années difficiles avec le covid et les martiniquais n’ont pas pu voyager jusqu’à nous dans le cadre du football. Nous n’avons pas pu les voir donc nous avons décidé de venir et de voir comment on travaille ici, quelles sont les structures et le potentiel des joueurs.
Pourquoi venir faire cette détection à l’US Robert ?
Cette démarche a été possible grâce à l’agence TAKTIK’ qui nous a mis en relation. Aussi, les conditions au sein du clubs sont réunies pour faire du bon travail.
Le Racing Club de Strasbourg compte-t-il s’installer sur du long terme ou s’agit-il d’une action ponctuelle ?
Nous quand on vient, c’est d’abord pour observer effectivement, mais l’idée, c’est de faire un partenariat et d’essayer de fixer des objectifs au moins sur 5 ans. Sur une saison, on ne peut pas faire grand chose. L’idée, c’est d’avoir beaucoup d’échanges avec le club. Ça passera par des immersions peut-être au niveau des éducateurs chez nous, de stages pour les joueurs. L’objectif, c’est aussi de mettre nos compétences au service du club.
Demain la détection est ouverte à tous, à l’avenir souhaitez-vous rester sur ce format ou partirez-vous sur des sélections plus fermées ?
Il peut y avoir deux solutions effectivement avec une présélection pour voir moins de monde et avoir une participation un peu plus “élitiste”. L’autre option, c’est effectivement une détection ouverte. C’est une démarche que j’aime bien, car le football est fait pour tout le monde, on ne sait jamais si on peut trouver la pépite et ça donne un peu de rêve à tous les gamins.
En quelques jours de présence sur le territoire, avez-vous pu vous faire une idée du football martiniquais ?
Le problème de la Martinique dans ce que je vois pour le moment, c’est un problème en terme structurel. Je me suis baladé un peu sur les terrains et je trouve que c’est un peu difficile. En revanche, les hommes sont là, j’ai fait connaissance avec quelques entraineurs et je pense que les compétences, l’envie ou encore la motivation sont là. Mais ce qui leur manque effectivement, ce sont les structures parce que les terrains sont difficiles. Il faut donner un sens à leur travail et je pense que par exemple, ce ne serait pas un luxe d’avoir des terrains synthétiques. Il pourrait il y avoir des regroupements sur ces terrains ou on pourrait au moins les avoir sur les structures dites “élitistes”. Ce serait déjà un premier outil à avoir.
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