
Mathias COUREUR a mis un terme à son aventure débutée il y a six mois en Inde avec Northeast United. Il n’a pas tardé à retrouver un challenge, mais pas un nouveau. En effet, Mathias est de retour au Cherno More Varna, club qu’il a déjà connu à deux reprises au cours de sa carrière. Comme à chaque fois qu’il change de club depuis 2015, nous sommes partis à la rencontre de Mathias afin qu’il évoque pour nous les dessous de ce nouveau transfert.
Mathias, pourquoi avoir quitté l’Inde peu de temps après ton arrivée ?
Effectivement, j’ai quitté l’Inde on a l’impression que je n’y ai pas fait beaucoup de temps, mais la saison ne dure pas longtemps là-bas. J’y ai fait une mi-saison, 10 matchs sur 20. C’est vrai que c’est court, mais c’est la moitié du championnat. Je suis parti tout simplement parce que je n’aimais pas, le niveau était trop bas et je ne prenais aucun plaisir, je n’aimais pas du tout. Je rentrais à l’hôtel, j’étais triste, j’allais aux entrainements, c’était pareil. Je suis à un âge où je ne veux plus vivre ça. Il n’y a pas mieux que de se sentir bien. Même pour ma femme, c’était compliqué, elle me voyait revenir des entrainements, triste, abattu, alors que je suis quelqu’un de joyeux. Ça jouait sur notre moral à tous les deux, je n’étais pas moi-même.
Que gardes-tu de cette expérience en Inde ?
Il y a toujours quelque chose de positif. Là, j’étais très bien payé, mais malgré, ça j’ai préféré partir. J’aurais pu rester et jouer dans un autre club indien, mais j’ai refusé. L’argent ne fait pas le bonheur, je l’ai vu encore une fois.
Tu es de retour à Varna, ce choix a-t-il été une évidence pour toi ?
Non ça n’a pas été une évidence au début. J’ai refusé l’Arabie Saoudite, la Turquie, un autre club bulgare, un club indien. Mais ce que je voulais, c’était aller dans un endroit où j’allais me sentir bien. Quand Varna m’a appelé, je me suis dit, c’est l’endroit où je me suis le mieux senti dans ma carrière donc autant y retourner.
Peux-tu dire qu’il s’agit du choix de la sagesse ?
Le choix de sagesse, je ne sais pas, mais un choix du cœur, c’est sûr. Comme j’ai déjà dit et répété, je sais que c’est bientôt la fin, je veux vraiment en profiter, que ce soit de belles années. Le temps passe vite et des fois, tu ne savoures pas, je veux savourer et je pense que Varna, c’est le meilleur choix pour moi. Peut-être que ça ne va pas bien se passer, mais en tout cas j’ai choisi Varna pour ça. Je suis déjà venu 2 fois ici et à chaque fois ça s’est super bien passé.
Comment tu te projettes dans ce défi ?
J’aimerais bien finir ici, l’histoire serait belle. Mes meilleures années de foot, c’était ici, mais ce n’est pas moi qui décide, je n’ai pas toutes les cartes en main, surtout dans le monde du foot. Mais si ça ne tenait qu’à qu’à moi, je me verrais bien faire 3 ou 4 ans ici. Elle serait encore plus belle si après tout ça, je pouvais travailler pour le club de près ou de loin. J’ai toujours rêvé de faire une sorte de pont entre la Martinique et l’Europe. Ça pourrait donner une chance aux martiniquais, à des jeunes de mon quartier (NDLR : Sucy-en-Brie), qui ont besoin du foot. Je fais partie de ceux qui savent qu’une carrière de foot peut se faire à l’étranger donc on verra. Pour l’instant, j’essaye de savourer chaque moment.
Parlons un peu de la Martinique, un nouveau sélectionneur est arrivé. As-tu suivi un peu les actualités récemment ?
Oui j’ai regardé l’interview du sélectionneur, je lui ai parlé récemment. Ça m’intéresse toujours, c’est mon pays. J’ai bien aimé sa façon de parler, il a l’air de vouloir travailler au mérite. C’est quelque chose que j’ai toujours revendiqué, qu’on ne soit pas appelé pour être appelé. Ça veut dire qu’un joueur sait que ses performances en club comptent, qu’il est observé. Moi, ça m’est arrivé d’être appelé en sélection alors que je n’étais pas forcément régulier ou au contraire de ne pas être appelé quand j’étais bon. Je ne parle pas que de moi j’ai évolué avec des joueurs en sélection qui n’avaient pas de club et qui étaient quand même appelés. Dans le discours du coach, ça a l’air d’être plus au mérite et pour ceux qui ont envie de venir. Je pense que c’est mieux.
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