

C’est Aurélie BOUDARD, la Secrétaire Générale Adjointe de la Samaritaine qui nous parle du projet mis en place par le club dans le cadre sa participation à la coupe des clubs champions de la Caraïbe.
v Aurélie, commençons par point un foot. Comment as-tu vécu le début de saison de la Samaritaine ?
Le début de saison de la Samaritaine a été particulièrement difficile pour tous : joueurs, supporters ou encore pour le comité directeur. Avec la pandémie actuelle, on sait tous que les conditions sanitaires autour du foot sont compliquées à faire respecter. Cependant, sur cette première phase de championnat on ne peut qu’être satisfaits des résultats ; même si les deux défaites concédées contre le Golden Lion en championnat nous laissent un gout amer. On sait qu’on sera prêts pour une deuxième phase haute en couleur.
La samaritaine est le champion sortant de Martinique et a donc gagné sa place pour le tournois des clubs champions de la Caraïbe. Parle-nous de cette compétition.
La Samaritaine est champion de la saison 2019-2020 qui a été un peu écourtée malheureusement… Même si je ne doute pas que sans ça, on serait quand même champions de Martinique. Cela nous permet donc de participer à la Caribbean Club Shield qui est le tournois des clubs champions amateurs de la caraïbes organisé par la CONCACAF. C’est une compétition assez lourde organisée par la CONCACAF. Ça se passe durant une douzaine de jours dans un pays de la caraïbe. Cette année la compétition se déroule à Curaçao et les phases de poules se jouent du 24 au 27 avril. Les demi-finales seront le 30 avril et la finale le 2 mai. Dans la poule de la Samaritaine, on retrouvera nos confrères guadeloupéens, guyanais et dominiquais. Je pense qu’on a toutes nos chances de parvenir à rivaliser et à tenir le cap parce qu’on a quand même une équipe combative. Cette compétition nous permettra aussi de grandir footballistiquement parlant et peut-être de se faire voir et de montrer qu’on est aussi un bon club martiniquais. Ce n’est pas la première fois qu’on y participe, la dernière fois, c’était en 81. On l’avait déjà gagnée et là, ça fait plaisir des années après d’y retourner. Je pense aussi que c’est une récompense pour tous les joueurs qui pourront participer à un tournois d’une aussi grande envergure.
C’est pour aller à ce tournois que vous lancez une campagne de financement via les réseaux.
Effectivement nous avons lancé une cagnotte via les réseaux, car nous n’avons plus de rentrée d’argent comme avant. Avant le Covid, on avait les buvettes autour du stade qui permettaient d’avoir une rentrée d’argent qui nous aidaient à palier à certaines dépenses du club. Depuis, nous n’avons plus cet argent-là. Il fallait trouver un moyen de le rapporter au club afin de pouvoir participer comme il se doit à cette Caribeanship qui demande énormément de moyens financiers. Cette compétition en temps normal est déjà lourde à porter pour les clubs. Les restrictions liées au Covid compliquent encore plus un règlement qui l’est déjà à la base. Il y a beaucoup de choses à respecter pour participer à ce tournois.
Est-ce que tout votre budget repose sur cette cagnotte ?
Je ne dirais pas que le budget repose totalement sur cette cagnotte parce qu’on savait tous qu’on participait à cette compétition donc nous avant anticipé. Nous avons aussi des sponsors qui suivent le pas et qui s’investissent. Mais comme on dit chez nous, «Sé grenn di ri ka fè sak di ri » ! C’est le moment aussi où j’invite les entreprises qui le désirent et veulent de la visibilité à faire le pas. Nous sommes martiniquais on devrait se faire connaître au-delà des frontières. Cet argent permettrait aussi d’avoir un bénéfice sur la participation et de subvenir au cas où, à un éventuel besoin lors de notre déplacement à Curaçao. Ça permettra d’avoir un plus gros budget pour ne pas se retrouver démunis. Il faut savoir qu’avec le covid on a pas mal de dépenses à faire au niveau du matériel. Le règlement est assez stricte avec la CONCACAF.
À quoi servira l’argent récolté ?
Cet argent permettra, je me répète, de palier à certains besoins du club. On pourra dépenser en étant plus ou moins à l’aise. On part quand même dans un pays étranger entre guillemets, même si c’est dans la caraïbes. Concrètement ça permettrait de payer le supplément de blanchisserie, réserver des chambres d’hôtel en plus pour le kiné par exemple afin qu’il soit plus à l’aise pour réaliser ses soins. On doit aussi acheter de nouvelles tenues, car il nous faut un troisième jeu de maillot. On pourra aussi financer les besoins en pharmacie…
La samaritaine a depuis renoncé à sa participation à cette compétition à cause de la situation sanitaire actuelle.