

Yann THIMON a débuté au Club Franciscain à l’âge de cinq ans passés par toutes les sections de jeunes. Il fera ses gammes avec des grands noms du football martiniquais comme Jean-Pierre Honoré, Paul-Henry Claurus, Jean-Hubert Sophie, Edwin Vaubien, Steeve Gustan. À 17 ans, il intègre l’équipe une et les choses s’enchainent ensuite. À 19 ans, grâce à un changement d’entraineur, il parvient à se créer définitivement une place au sein de ce groupe. Vainqueur de plusieurs trophées, il décide de changer de club en 2015 et de rejoindre le Golden Lion. Il y passera deux saisons avant de retourner « chez lui », au Club Franciscain où il évolue encore aujourd’hui à 29 ans. Son histoire avec la sélection quant à elle, a débuté en 2010, sous les ordres de Guy-Michel NISAS lors d’un match face à une sélection d’Aquitaine remportée 2-0. En 2012, il sera de nouveau convoqué pour un match amical assez spécial, face à son club le Club Franciscain. Malheureusement, il se blesse, rupture des ligaments croisés, blessure qui intervenait juste avant un départ en Coupe des DOMS et la Gold Cup (2013). Ce n’est que lors de la saison 2015-2016 qu’il retrouvera la sélection pour partir à la Gold Cup. Depuis, Yann est devenu un des piliers de cette sélection et est bien sûr présent pour cette nouvelle édition de la compétition organisée par la CONCACAF.
Yann, peux-tu me parler des points forts des autres joueurs de l’attaque des Matinino ?
Avec Kevin PARSEMAIN, on a joué ensemble au Club Franciscain, on a évolué ensuite ensemble au Golden Lion. Kevin est un gars intelligent, on le connait pour ses qualités donc je faisais par rapport à lui. Je savais où lui mettre le ballon donc on s’entendait, je ne peux pas trop expliquer mais je peux dire qu’on s’entend sur le terrain.
Johnny Marajo est un joueur qui est dans la percussion. Pareil je vais plus lui donner le ballon en profondeur car je sais qu’il ira à la bataille pour arriver au but ou pour provoquer une faute.
Avec Gregory Pastel on n’a pas beaucoup joué ensemble, à part en sélection de jeunes donc je peux un peu moins parler de lui. C’est un peu plus compliqué de parler de complémentarité mais quand on est sur le terrain on s’entend.
Avec les joueurs pros, Kevin Fortuné et Wesley Jobello, au fil des matchs de sélection, on commence à se comprendre.
Michael BIRON c’est aussi un butteur comme PARSEMAIN, on sait à quel moment lui donner le ballon.
Ces joueurs là sont forts techniquement, ce ne sont pas que des butteurs en mode « je contrôle et je frappe ». Ce sont des joueurs qui savent jouer au ballon, ils n’attendent pas devant le goal. C’est pour ça qu’on s’entend aussi bien.
Tu as évoqué les joueurs pros. Justement parlons-en, que trouves-tu qu’ils apportent à cette sélection ?
JOBELLO vient depuis juin dernier lors du tournois … ! Ça a été sa première convocation chez nous. D’ailleurs, il a marqué deux buts, il a été bien intégré. Fortuné a connu sa première sélection avec nous lors de la campagne pour la CONCACAF Nation League et la qualification pour la Gold cup. Lui aussi est très bien intégré, il a déjà marqué un but avec nous. Ça se passe très bien avec eux, il y a une bonne entente et justement, ils ont hâte de nous rejoindre pour démarrer la compétition. J’ai envie de dire que les coachs d’aujourd’hui, BOCALY et RUPERNE, privilégient la vie de groupe. Peut-être qu’avant il y avait des individualités mais aujourd’hui, ils privilégient la vie de groupe ainsi que la façon dont les joueurs pros s’intègrent
Si vous avez la chance d’avoir des pros dans ce groupe, vous êtes en majorité des amateurs, vous travaillez donc à côté. Comment vous êtes-vous organisés avec vos employeurs pour participer à cette compétition ?
Les employeurs étaient au courant depuis près de trois mois que nous étions qualifiés mais ils n’avaient pas la certitude que leurs employés seraient dans la liste pour la Gold Cup. Ils se préparaient quand même à ça, et ils l’ont réellement su deux semaines avant notre départ. Cela laissait le temps de s’organiser. Personnellement, mon travail me permet de travailler à distance. Je pense qu’il y en a d’autres qui sont dans ce cas donc on essaye de limiter la casse. Je tiens à féliciter les employeurs de nous permettre de partir pour participer à cette compétition prestigieuse.
Pour la plupart, vous êtes des joueurs amateurs, c’est quand même une sacrée aventure. Comment vivez-vous cela ?
Effectivement, c’est une sacrée aventure pour nous joueurs amateurs mais pour la plupart, ce n’est pas notre première Gold Cup. Seuls quelques joueurs n’ont jamais participé à cette compétition donc on ne s’arrête pas dessus. Nous ne sommes pas en mode touristes, on sait déjà à quoi s’attendre même si je n’irai pas jusqu’à dire que nous sommes des habitués. On met tout en place, on s’entraine sérieusement. On fait monter le niveau de jeu pour justement être fin prêt à débuter cette compétition. Tout est mis en place, on est considéré comme des joueurs pros au niveau des infrastructures et des services qui sont mis à notre disposition. C’est quelque chose à vivre pour un joueur amateur donc on profite à fond et on va tout mettre en œuvre pour faire plaisir au peuple martiniquais.
Vous êtes à Portland depuis quelques jours, comment se passe le début du stage pour vous ?
Nous sommes arrivés vendredi (07 juin) à Portland, nous avons effectué un petit footing pour relâcher un peu les jambes. Samedi on a fait un entrainement au centre de Nike. C’est d’ailleurs là qu’on va s’entrainer pour le suite du stage, on va profiter des infrastructures. Hier, après-midi (samedi 8) on a fait un match amical. Jusqu’à aujourd’hui, ça va, on essaye de récupérer au maximum et de bien travailler pour se mettre au niveau. On a quasiment une semaine pour se préparer avant le début de la compétition.