

Ancien joueur de football professionnel passé par l’AS Monaco, l’AS Saint-Étienne et ancien international français, Frédéric PIQUIONNE est aujourd’hui le manager général de la sélection de Martinique de football. Nous avons discuté ensemble de son rôle au sein de cette sélection mais aussi de la Gold Cup qui débutera dans quelques jours aux États-Unis.
Frédéric, peux-tu nous parler de ton rôle au sein de la sélection de Martinique. Comment s’exprime-t-il au quotidien ?
Mon rôle au sein de la sélection de la Martinique est celui de manager général. Ce rôle consiste à avoir un œil sur la sélection afin que tout se passe bien entre le sportif, les membres de la Ligue et le président. Grâce à mon expérience professionnelle et mon attachement pour la Martinique, les membres de la Ligue de Football de Martinique (LFM) ont fait appel à moi pour être le relais entre les clubs et les joueurs professionnels. Il y a beaucoup de proximité avec les acteurs principaux, les présidents, les sélectionneurs, les joueurs pour que tout se passe au mieux. Avec la technologie d’aujourd’hui, on peut tout faire même à 7000 kms.
Est-ce que ce poste est facile à combiner avec tes autres activités professionnelles ?
C’est un rôle qui me va bien car il est compatible avec les formations de coach que je suis en train de passer. C’est aussi une activité qui est simple à combiner avec mon travail de consultant car la sélection est calée sur les créneaux internationaux FIFA donc j’ai du temps pour être avec ma sélection.
Quand ce rôle t’a été proposé, comment l’as-tu accueilli ? C’est quand même une grosse responsabilité !
Très bien, avec de grosses responsabilités et un gros défi. Qualification pour la Gold Cup et la Nation League, les objectifs sont atteints.
Est-ce que tu rencontres des difficultés avec les joueurs pros pour qu’ils rejoignent la sélection ? Je crois savoir que ce n’est pas toujours évident d’avoir les accords ?
Oui, il y a des difficultés avec certains joueurs. Soit parce qu’ils refusent soit parce que les clubs refusent. Mais l’écart se réduit petit à petit car nous mettons en place tout ce qui est possible pour satisfaire les clubs et les joueurs comme par exemple les déplacements, le médical et les assurances prises en charge par la LFM.
En ce qui concerne l’équilibre entre joueurs professionnels et amateurs, est-ce qu’il y aurait eu plus de joueurs pros en sélection si tu avais la possibilité d’avoir plus d’accords ? Il y a l’exemple de la Guadeloupe où les pros sont plus nombreux et par conséquent, moins de joueurs locaux.
Dès le départ, on a décidé qu’il n’y aurait pas beaucoup de pros, six ou sept maximum par match en fonction des besoins et des postes importants pour notre équipe. Le sélectionneur fait sa liste et moi je fais le relationnel. On a gardé l’ossature de joueurs locaux pour justement concerner un maximum de joueur du championnat local qui, pour la plupart, ont connu ces matchs de haut niveau.
Intéressons-nous maintenant à La Gold Cup, comment as-tu préparé cette compétition de ton côté ?
Qualification dans la poche, je me suis empressé de télécharger les matchs de nos adversaires que j’ai transmis au sélectionneur. Nous avons validé la commande des équipements avec le staff. J’ai pris contact avec les différents joueurs et directeurs sportifs des clubs pros de la liste établie par le sélectionneur et c’est lui seul qui décide. Nous avons aussi mis en place le stage d’avant compétition à Portland avec Rudy MANIVAL.
Comment vont se dérouler les prochains jours ?
Du 7 au 13 juillet, nous sommes en stage aux États-Unis à Portland. Pour préparer au mieux cette Gold Cup, il y aura des entraînements tous les jours et deux matchs amicaux de prévus. La récupération aussi sera au programme car elle sera très importante. On fera également des activités hors foot.
Comment sens-tu le groupe à quelques jours du début de la compétition ?
Le groupe est serein. Il s’est bien préparé après le match contre la Guadeloupe gagné et la qualification en poche. Mario BOCALY et son staff font un travail au niveau psychologique et mental qui a le mérite d’être souligné. En plus de la condition physique, la qualité technique et tactique ainsi que le mental, représentent quand même un gros pourcentage de la réussite ou non. Les joueurs sont prêts !