Supporter l’Olympique de Marseille en vivant à Paris, compliqué non ? C’est parce que vous ne connaissez pas encore Guyzette, une martiniquaise passionnée qui a trouvé le parfait compromis pour vivre loin de l’Orange Vélodrome et réussir à suivre l’Olympique de Marseille au plus près.
Guyzette, comment a débuté ton histoire d’amour avec l’Olympique de Marseille ?
Je suis une grande supportrice de l’OM depuis mon arrivée à Paris c’est à dire 30 ans. Je dirai que c’est un coup de cœur et c’est également grâce à mon frère qui s’appelle Félix ; il m’amenait souvent voir l’OM et je suis tombée amoureuse de ce club si l’on peut dire ça comme ça.
Est-ce que tu vas souvent au Vélodrome ?
Je vis à Paris et je vais assez souvent au Vélodrome mais je fais plus de déplacement à l’extérieur. J’ai déjà fait des kilomètres et des kilomètres.
Qu’est ce que tu entends par « déplacement » ?
C’est un regroupement entre supporters, on se donne rendez-vous dans un lieu précis, on part en car pour supporter notre équipe adorée. Tout au long de ce parcours on chante on rigole, on s’arrête dans des airs de repos pour boire manger et discuter un peu.
Depuis quand tu fais des déplacements et comment l’envie t’es venue ?
Je fais des déplacements depuis 15 ans. C’était un hasard, j’étais dans une fête et mon collègue m’a présenté un pote à lui qui est supporter de l’OM. J’ai entamé la discussion avec lui à ce moment-là, il m’a dit qu’il faisait des déplacements pour aller voir l’OM ; j’ai sauté de joie. J’ai récupéré le lien pour m’inscrire dans la section « IDF YANKEE » et c’est de là que j’ai commencé à suivre mon équipe adorée.
Tu n’as pas eu peur de partir parcourir la France en car avec des inconnus ?
Non du tout car mes cousins faisaient déjà des déplacements donc je savais comment ça se passait. Et c’est tout une famille, il n’y avait pas de quoi avoir peur, on te met à l’aise dès le départ. J’étais très à l’aise la première fois tout s’est bien passé. Jusqu’à présent je me réjouis d’en faire et j’en ferai toujours.
Vous partez aussi à l’étranger pour suivre votre équipe, comment ça se passe ?
C’est exactement pareil qu’un déplacement en France, c’est juste que le parcours est beaucoup plus long. On part toujours en autocar, avec couchette bien sûr, prise USB, on s’arrête sur des airs de repos pour se ravitailler, c’est exactement pareil. J’ai voyagé à Manchester, Arsenal, Milan, Dortmund…J’en ai fait pas mal (rires).
À ce jour, quel est ton plus beau souvenir en déplacement ?
J’en ai fait de beaux déplacements mais mon plus beau c’était il n’y a pas longtemps, il y a 15 jours en Autriche FC Salzbourg. C’était mon plus beau déplacement j’étais aux anges, c’était trop beau. En plus c’était une place pour la finale, il y avait du suspens, ce n’est qu’à la dernière minute des prolongations que le but de Rolando est arrivé. C’était trop bien, j’ai pleuré, j’étais aux anges.
Je suppose que tu feras le déplacement jusqu’à Lyon demain, comment vous vous êtes organisés depuis la qualification ?
Je suis très pressée d’y être. On part de Paris pour arriver vers 10h à Lyon cette fois on ne fera pas d’arrêt, on va directement au stade, on ne passe pas par le centre-ville de Lyon parce que ça risque d’être assez chaud si les supporters marseillais passent par le centre-ville. Je ne suis pas encore sûre mais d’après les consignes, on se fera escorter directement par la police jusqu’au stade où il doit y avoir un parcage pour tous les cars marseillais. T’inquiètes, tu peux dire à Aulas que les marseillais ne vont rien casser (rires). Casser ça veut dire qu’ils vont tout donner sur le terrain, nous on va s’amuser on va chanter mais on ne va rien casser. Je ne pense pas qu’il y aura des débordements, il y a des systèmes de sécurité assez élevés.
Justement cette ambiance assez tendue ne te fait pas appréhender ce déplacement ?
Non je n’ai pas peur de faire le déplacement, si on pense au danger on ne fait rien du tout. C’est l’OM, je ferai tout. Il n’y a rien qui pourrait m’arrêter même si on me dit qu’il y a un danger je vais foncer et y aller quand même. C’est mon équipe je suis avec l’OM, je suis l’OM, je chante, c’est la ferveur c’est une passion, il n’y aura que la mort qui pourra m’enlever ça… Et s’il m’arrive quelque chose, comme c’est pour l’OM, ce serait pour une bonne cause, ce n’est pas bien je le sais mais je le dis quand même (rires)
Tu ne crains pas la défaite ?
Non je n’ai pas peur. Qui aurait pensé que Marseille serait arrivé jusque-là ? Personne. Tu aurais parié avec n’importe qui au début du championnat que Marseille ne serait jamais arrivé jusque-là. On arrive en finale, c’est déjà très bien, il faut dire qu’on rencontre une grosse équipe avec des Griezmann, Gameiro etc. ça ne va pas être facile pour nous mais on va essayer de faire enfin ils vont…Pas moi je ne joue pas (rires)… Les marseillais vont essayer de faire le maximum comme ils sont habitués à le faire jusqu’à présent. C’est une équipe assez soudée, moralement, mentalement ça va très bien pour eux. Même s’il y a une défaite je ne serai pas du tout déçue, je sais qu’on est arrivé jusque-là en finale, c’est beaucoup.
Quel conseil donnerais-tu as quelqu’un qui hésite à faire des déplacements ?
N’hésitez pas foncez, si c’est votre club de cœur il faut aller les encourager. Les joueurs n’attendent que ça, il n’y a pas de danger ou de risque il faut foncer pour soutenir son équipe préférée et quelque soit l’équipe d’ailleurs.
Un petit mot pour la fin ?
Allez l’OM on est tous derrière toi. Tu l’as fait une première fois c’était le 26 Mai (NDLR: 1993, victoire de l’OM en Ligue des Champions) là c’est le 16 Mai tu peux le refaire encore une fois pour une autre étoile. L’OM, c’est à la vie à la mort, c’est ma passion, c’est ma vie. Je t’aime.