
En raison de la crise sociale qui touche actuellement la Martinique, le match qui devait avoir lieu entre le Club Franciscain et Cholet ce samedi 27 novembre 2021 a été reporté. Ce match se jouera dans l’Hexagone le samedi 11 décembre 2021 à Bondoufle en région parisienne. Alors que le Club Franciscain se préparait à jouer à domicile, c’est désormais un déplacement compliqué, loin de ses bases qui attend le représentant martiniquais.
À quelques heures du départ, Patrick CAVELAN, le coach franciscain a accepté de revenir pour nous sur le report de ce match. Nous avons aussi évoqué les préparatifs et le programme des prochains jours pour les Verts.
Comment le Club Franciscain a-t-il vécu le report de ce match dans l’Hexagone ?
Tout d’abord nous avons encaissé cela avec une grande déception. Tout était réuni pour qu’on puisse faire une belle fête au stade de Dillon avec nos supporters, tous les franciscains qui aiment le club et a une plus grande échelle, avec tous les martiniquais. On avait à cœur de rendre une belle copie pour rendre fier ce public et représenter dignement le football martiniquais. Mais au vu du contexte social actuel, la Fédération a décidé de reporter le match. On comprend l’inquiétude des organisateurs. Pour les joueurs, c’est toujours intéressant de voyager dans l’Hexagone pour jouer au foot, ils aiment ça. Mais on était vraiment déçu de na pas pouvoir jouer devant notre public.
D’un point de vue footballistique, comment avez-vous géré cette nouvelle période d’arrêt ?
Comme tout le monde, nous avons quand même subit ce mouvement social qu’on respecte, il faut le souligner. Ça a quand même mis un coup à l’élan qu’on avait pris depuis la reprise où on s’entrainait correctement. On avait pu enchainer 4 matchs dont 3 en Coupe de France et un en championnat contre le CS Case Pilote. On voulait continuer sur cet élan et faire monter en rythme l’état de forme de notre équipe, mais on a eu un coup d’arrêt à cause de ce mouvement social. Certains joueurs qui habitent hors de François ne pouvaient pas arriver jusqu’à nous pour les entrainements. On a essayé de faire avec les moyens du bord, ceux qui ne venaient pas avaient un programme individuel. Avec ceux qui étaient présents, on a essayé de travailler au mieux pour garder cette forme physique acquise. On compte sur les 10 jours qu’on passera ensemble pour essayer de remettre une couche et être bien physiquement contre cette équipe de Cholet.
Vous partez donc ce jeudi 2 décembre pour l’Hexagone, quel est le programme du Club Franciscain pour ces prochains jours ?
Effectivement le jour du départ est déjà là. C’est vrai que c’est arrivé vite, on a essayé de tout mettre en œuvre pour que les choses soient bien faites et que l’organisation ne souffre d’aucun manque. On sera hébergé au centre de séjour Léonard de Vinci à Lisses à côté d’Évry. On s’entrainera sur les terrains de ce centre sportif. Le match se déroulera au stade Robert Bobin de Bondoufle, pas très loin de notre lieu d’hébergement. C’est un avantage pour l’organisation et l’acheminement des joueurs le jour de match, on va être dans des conditions acceptables. Pour ce qui est du programme, on va déjà essayer de récupérer rapidement de ce décalage horaire en empêchant tout le monde de dormir. À notre arrivée vendredi, on va mettre les choses en place pour un décrassage afin que les joueurs rentrent rapidement dans le bain de la préparation de ce match. Pour le reste de la semaine, nous aurons des entraînements réguliers.
Vous ne serez pas hébergés à Clairefontaine cette fois-ci, pourquoi ?
Il y a plusieurs hébergements pour la Coupe de France : Clairfontaine et Eaubonne. Le dernier, c’est Léonard de Vinci à Lisses où la Fédération nous a installés cette fois. Le Club Franciscain a déjà été hébergé ici pour la préparation d’un match de coupe de France contre Tours.
Comment avez-vous géré ce déplacement et donc ces dépenses qui n’étaient pas prévues pour le club ?
On part avec une délégation de 33 personnes sur 2 départs différents : un jeudi 2 et un autre le samedi 4 décembre 2021. La Fédération prend en charge une délégation de 23 personnes staff et joueurs compris. Le reste de la délégation est pris en charge par le CF sur ses fonds propres. Il y a aussi des aides des collectivités, de la mairie du François de la CTM au niveau des billets. Tout ce qui est hébergement transport et repas pour le reste de la délégation est pris en charge par le club.
Quelles sont vos inquiétudes à quelques heures de ce départ ?
Il y a plusieurs zones d’ombre qui nous inquiètent un peu. Tout d’abord au niveau de notre manque de rythme sur ce match parce qu’on va jouer contre une équipe qui a du rythme avec plusieurs match joués. Il faudra qu’on soit imaginatif qu’on trouve des solutions pour pallier et essayer de réduire au maximum cet écart physique. Il y a aussi la température qui nous attend arrivés en région parisienne, on se demande comment le joueurs vont s’y adapter. On sait que certains d’entre eux ont déjà joué plusieurs matchs dans ces conditions, mais je ne pense pas que ce soit quelque chose auquel on s’habitue. Il faudra qu’on adapte notre programme, à partir de lundi, les entrainements de l’après midi seront placés à 15 h pour que les organismes s’habituent. On va essayer de faire des répétitions de ce match de manière quasi quotidienne. La dernière chose qui m’inquiète, c’est cette pandémie qui ne nous lâche pas. On sait que le virus continue de circuler, on n’est pas à l’abris d’un cas et ce serait pour nous quelque chose de compliqué à gérer.