Originaire de Saint- Joseph, Lionel Rémisse est un jeune martiniquais âgé de 25 ans qui vit actuellement dans la ville de Bordeaux où il est étudiant en 2ème année de master de chimie. Même s’il n’a jamais évolué au haut niveau, le football tient une place très importante dans sa vie. Il nous explique comment il a continué à vivre sa passion depuis son départ de la Martinique pour la ville de Bordeaux.
Lionel, parles-nous de tes premières années de football en Martinique.
J’ai commencé dans la cour de récréation à l’école puis mes parents m’ont inscrit au Golden Lion de Saint Joseph. Au début ça n’allait pas trop car je ne jouais que très peu lors des tournois de benjamin. Ensuite le coach m’a donné ma chance lors d’un match au Lamentin en me titularisant au poste d’arrière droit. Ce jour là j’avais fais un gros match, donc j’ai enchainé les titularisations.
En U15 on a changé de coach puis j’ai été replacé en charnière centrale. Quand je suis passé chez les moins de U18, j’ai arrêté le football car je voulais faire un break, je jouais tout le temps au foot, je parlais de foot, toute ma vie tournait un peu trop sur le foot. L’année suivante j’ai repris le football en club, évidemment ça me manquait trop.
Cette même année, on a fait une grosse saison, puis j’ai connu mes premières convocations en équipe senior (à 16/17 ans). Ma troisième année chez les U18 ne s’est pas passé comme je voulais, j’étais moins performant malgré le travail que je fournissais.
Je n’avais pas beaucoup de temps de jeu en senior mais j’étais content d’être au moins sur le banc, car l’ambiance des matches était vraiment top. Cela dit j’étais quand même un peu fier car l’équipe senior est montée en DH* cette année là (2008/2009)
En 2009 tu t’envoles donc pour l’Hexagone afin de poursuivre tes études, est-ce que tu as tout de suite eu envie de reprendre le foot ?
Je poursuis mes études de chimie depuis 2009 à Bordeaux. Quand je suis arrivé en France je n’ai pas continué le foot en club, je ne faisais que du foot en championnat universitaire. Ce n’est qu’en 2013 que j’ai repris en club.
Comment tu t’y es pris pour retrouver un club ? Est-ce que ça a été compliqué ?
Je pense que c’est pour ça que je n’ai pas continué en club car je n’ai pas su comment faire pour chercher un club. J’avais la volonté de reprendre mais je ne connaissais pas les bonnes adresses. Puis j’ai fais la connaissance d’un martiniquais qui m’a dit qu’il était dans un club, le Fc Mérignac, où il y avait quelques antillais comme lui. Donc il m’a fait venir à un entrainement puis une chose en amène une autre…
Comment cela ça se passait ?
Alors en fait, le club que j’ai rejoint en 2013 est un club du district bordelais, on s’entraînait deux fois par semaine. La difficulté c’était peut-être l’acclimatation parmi les points positifs les terrains !! J’y ai rencontré de belles personnes et je pense avoir bien joué la saison sauf qu’à la fin de la saison je contracte une pubalgie* ; surement dû au fait que les entraînements n’étaient pas assez tops pour moi. La saison d’après, 2014/2015, est une saison blanche pour moi. J’ai passé les six premiers mois en jonglant entre les différents corps médicaux (kiné, médecin du sport, podologue…). Comme je n’étais toujours pas guéri, j’ai dû subir une intervention chirurgicale par un chirurgien très connu des sportifs professionnel de haut niveau le Dr Reboul.
Où en es-tu aujourd’hui ?
Cela fait 6 mois que j’ai été opéré des adducteurs, après la rééducation post-opératoire je me suis engagé dans un autre club de district, l’Us Gradignan. J’avais pour intention d’essayer de jouer dans un niveau plus haut car je pense avoir les qualités pour mais comme j’ai passé une année entière écarté des terrains, je n’ai pas voulu me lancer dans ce projet par rapport à ma blessure.
Après avoir connu deux clubs depuis ton départ, tu préfères jouer en Martinique ou dans l’Hexagone ?
De manière globale, je préfère pratiquer le foot en Martinique car en France je me suis gravement blessé deux fois en l’espace de 2 ou 3 ans alors qu’en Martinique, en plus de 10 ans, je n’ai pas connu de graves blessures. Peut-être est-ce dû aux entrainements que je ne trouve pas assez rigoureux à ce niveau (district).
En Martinique je trouve qu’on travaille beaucoup plus le physique et je trouve ça très important. Il est peut-être vrai qu’en France l’enseignement de la technique et de la tactique est un peu plus développé qu’en Martinique mais sans condition physique, on ne peut pas aller aux duels ; dans un match de foot, c’est la clé du succès.
Est- ce que tu as déjà imaginé un jour évoluer au haut niveau ? Serais-tu prêts à tenter l’aventure ?
C’est mon rêve, depuis que je suis gamin j’y pense. Je ne vais pas cacher que dans un coin de ma tête j’y pense toujours mais à mon âge c’est très dur de toujours y croire. Mais je ne demande que ça, si on me dit de faire un essai dans un très haut niveau, je suis capable de renoncer aux études pour tenter l’aventure. Je n’aurai aucuns regrets. Et puis même si tu ne perces pas, l’important c’est d’avoir essayé.
Qu’est-ce que tu conseillerais à un joueur qui comme toi souhaite continuer sa passion, même après avoir quitté la Martinique ?
Je lui souhaite de continuer, de chercher un club aux alentours de chez lui, quel que soit le niveau et ensuite quand il sera dans le game, il connaitra un peu les équipes qui sont fortes ou pas, les différentes équipes présentes dans les différents niveaux… Il pourra choisir le niveau qu’il voudra par la suite.
Merci Lionel pour ta disponibilité, bonne continuation et bon courage pour les études et le foot !
#LeDicoDesOuPas
DH: Division d’Honneur
Pubalgie : Douleur ressenti au niveau de la région pubienne
ByeBye Fans (Ou Pas) De Foot !!!!!!!!